Peuple et Culture Wallonie-Bruxelles (P.E.C.) est une association d’Education populaire reconnue et subventionnée par la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique dans le cadre du Décret du 17 juillet 2003 relatif au développement de l’action d’Education permanente dans le champ de la vie associative.

Comme toutes les associations d’Education permanente, les activités et formations de PEC ont pour objectifs de favoriser et de développer, principalement chez les adultes :

  • Une prise de conscience et une connaissance critique des réalités de la société ;
  • Des capacités d’analyse, de choix, d’action et d’évaluation ;
  • Des attitudes de responsabilité et de participation active à la vie sociale, économique, culturelle et politique.

Idéologiquement des gauches et philosophiquement laïque, PEC est un milieu ouvert favorable à la rencontre et à la formation de militants politiques et syndicaux, d'enseignants, d'animateurs, de formateurs...d'acteurs associatifs engagés dans la lutte contre les inégalités.

Une filiation française…

En 1936, un Cercle culturel de Grenoble prend le nom de Peuple et Culture. C’est l’époque des grèves joyeuses, des occupations de lieux de travail accompagnées de flonflons, de musique et de chansons, du Front Populaire, des congés payés et de la conquête des loisirs. L’Education populaire porte bien alors l’optimisme des réalités et des projets : vacances, sports, musées, bibliothèques, théâtre, cinéma…
L’Entraînement mental – une méthodologie qui permet de penser et d’agir dans la complexité du réel - est expérimentée par le sociologue Joffre Dumazedier pour des ouvriers du syndicat CGT et des militants des Auberges de jeunesse.

Alors que l’heure de l’émancipation semble avoir sonné, minuit s’annonce dans le siècle… la Seconde Guerre Mondiale éclate. L’espoir va désormais se réinventer dans la clandestinité : des expérience d’Education populaire de résistance sont portées par des équipes volantes dans les maquis du Vercors : pratiquer le sport et la lecture, faire du théâtre et chanter, manier des armes et comprendre le monde…
L’Entraînement mental se met au service de la Résistance ainsi qu’en témoigne Bénigno Cacérès dans son autobiographie Les deux rivages, itinéraire d’un animateur d’éducation populaire :
« Vous allez partir dans les camps du Vercors pour entreprendre un travail d’éducation parmi les résistants. Ce sont des groupes de vingt à trente personnes de tous les milieux, jeunes pour la plupart qui, par la force des choses, sont coupés de tout. Ils ont besoin de sentir qu’ils ne sont pas seuls. Apporter une présence est aussi un des buts de notre équipe volante dont désormais vous faites partie. Sans armes, j’ai commencé la résistance de l’esprit ».

En août 1944, Dumazedier préside une commission culturelle au sein du Comité de Libération de l’Isère. Il lui donne une forme durable en lui conférant le statut d’association. Peuple et Culture est née et affirmera son objectif, dès 1945, dans son Manifeste Un peuple, une culture : « Rendre la culture au peuple et le peuple à la culture".

Dans les années 50, les associations régionales se multipliant, PEC devient mouvement national d’Education populaire.
L’Entraînement mental s’y développe tant en formation que dans la conception de cycles d’activités ainsi que l’explique Paul Lengrand « autour d’un thème choisi, s’organise un grand nombre d’activités. On essaie de montrer le plus possible d’aspects du sujet traité et de faire intervenir des personnes qui ont des points de vue différents ».

Mai 68 est loin d’avoir l’impact du printemps français en Belgique francophone. Toutefois, un vent de contestation souffle aussi dans des universités et des écoles secondaires ainsi qu’au sein du monde culturel. L’action menée, en France, par Peuple et Culture est suivie avec intérêt par des acteurs associatifs et institutionnels wallons. Valmy Féaux alors secrétaire-animateur du Centre Régional d’Education Ouvrière du Brabant Wallon est l’un des premiers participants belges aux universités françaises de Peuple et Culture. L’un des premiers aussi à suivre une formation d’entraînement mental. En 1970, il intègre le comité directeur de PEC France. Il ne sera d’ailleurs pas le seul passeur de frontières : une vingtaine de membres wallons adhérent individuellement à PEC France.

En 1973, des adhérents belges créent Peuple et Culture Wallonie qui se constituera en ASBL, le 5 novembre 1976, à Namur. Elle comptera alors 41 membres.

La branche belge de Peuple et Culture est autonome du réseau français depuis 1978 suite à son subventionnement par la Fédération Wallonie-Bruxelles.

Autonomie ne signifie pas divorce ; nous entretenons des relations régulières avec nos collègues de l’hexagone avec lesquel.les nous développons notamment des projets européens et collaborons sur des contenus et des dispositifs de formation, des écrits, des publications.

 


 Publication : ÉDUCATION POPULAIRE : La puissance de penser, le pouvoir d'agir

 

couverture EDUCATION POPULAIREÀ l'occasion de son 40ème anniversaire, Peuple et Culture wb a publié un ouvrage, réalisé en partenariat avec l'IHOES.

Dans celui-ci, des acteurs engagés dans l'histoire de l'association analysent et décortiquent 40 années de luttes, de réalisations et de mobilisations dans des contextes politiques différents.

 

 

 

 

 

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