PUZZLEDLe 1er janvier 2026 débutera en Belgique la plus vaste vague d’exclusions de chômeuses et de chômeurs de l’histoire du pays. Des dizaines de milliers de personnes et de familles perdront leurs droits et leurs revenus. Derrière ce drame social, ce sont les droits et les intérêts de toutes les travailleuses et de tous les travailleurs — dans ou hors l'emploi — qui sont attaqués de plein fouet. David Clarinval, le ministre de l’Emploi, l’a d'ailleurs affirmé à plusieurs reprises : la limitation et l’exclusion du chômage n’est qu’une pièce du puzzle dans sa « révolution libérale du marché du travail ».

 Mais que se cache-t-il derrière cette formule ? Pourquoi cette réforme du chômage marque-t-elle une rupture aussi brutale dans l’histoire du droit du travail et de la sécurité sociale ? Et si elle n’était que le prélude à une destruction en règle du code travail, visant à réduire au minimum les espaces de protection sociale (chômage, maladie, retraite), à accroître le contrôle et la pression – bref, un moyen de maximiser l’exploitation de toutes les travailleuses, de tous les travailleurs.

 

 À travers ce cycle de rencontres, nous proposons de :

- Comprendre les logiques globales de ces réformes et leurs effets concrets 

Identifier les publics directement touchés —les femmes en premier, les chômeur·euses, les artistes, les travailleuses du soin, les personnes racisées, les malades, les pensionné·es… — et les solidarités possibles entre elles et eux

Ouvrir des pistes de réflexion et d’action collective :

Que faire face à la précarisation organisée et généralisée? Comment reconstruire des solidarités entre secteurs, et notamment envers les plus exclus ou pénalisés  ? Quelles leçons tirer des luttes passées ?


Première activité du cycle : le 3 décembre au Cercle du Laveu (rue des wallons 45) Ciné-débat : "Bureau de chômage" - Quelles résistances aujourd'hui ?

Sorti en 2015, le film " Bureau de Chômage" proposait une plongée dans le quotidien des contrôlé·es et contrôleur·ses de l’ONEM. Une manière de mettre en lumière l’absurdité et la violence ordinaire des logiques de « l’État social actif ». 10 ans plus tard, ce n’est toutefois plus seulement l’activation qui menace le droit au chômage. Désormais, ce sont les fondements même du système mis en place en 1945 qui sont attaqués.
Or, si l’ampleur et la violence des attaques sont inédites, les résistances, elles, peinent à s’organiser. En partenariat avec le Gresea, cette soirée sera l’occasion de faire le point sur la réforme en cours, et de discuter des raisons qui expliquent les difficultés (actuelles et anciennes) à se mobiliser autour de la défense du droit au chômage.
** En présence d'Yves Martens du Collectif de solidarité contres les exclusions (CSCE)