L'ASBL Peuple et Culture et la JOC proposent un cycle d’activité sur la question des politiques migratoires actuelles, de la surveillance des frontières et de la mobilisation citoyenne à travers les luttes No Border.
À l’heure de la montée de l’extrême droite et de ses idées en Europe, nous questionnons l’état des lieux des luttes No Border en faveur des personnes exilées : comment s’organiser face à un régime oppressif qui soutient des politiques anti-migratoires de plus en plus virulentes ? Comment déconstruire les discours et repenser collectivement les outils théoriques et pratiques de la lutte ? Comment les citoyen·nes peuvent-ils faire face aux politiques restrictives teintées des idées d’extrême droite ? De quelle manière les collectifs militants abordent-ils cette perspective d’extrême droitisation des lois frontières au lendemain des élections européennes ? Comment mobiliser ?
Le 22 juillet dernier lors d’un atelier d’arpentage du livre de Rosy "Hargne et mouvement" traitant de l’expérience intime du vécu des luttes contre les frontières, les participant·es ont souhaité·es développer une réflexion de mobilisation plus large, c’est pourquoi une série d’activités sous la forme d’un cycle se déploiera à Liège et à Bruxelles jusqu’au 22 septembre, date à laquelle se tiendra une mobilisation à Charleroi contre le centre fermé à Jumet.
7/09 : Table ronde No border à la Casa Nicaragua :
Lors de cette journée nous proposons une rencontre sous la forme d'une table ronde avec des collectifs militants liégeois et bruxellois pour discuter de l’état des lieux des luttes No border en Belgique. Nous invitons le CRACPE, migrations libres, Abolish Frontex, la VSP, Getting the voice out et Come to be à échanger sur les politiques migratoires européennes et belges, sur le nouveau pacte de migration, les 20 ans de Frontex, la situation sur le logement, les demandes d'asile et de régularisation en Belgique, etc. L'activité table ronde de la journée sera suivie d'une petite soirée projection débat ainsi que d'un repas populaire
12/09 : rassemblement devant le centre fermé de Vottem organisé par le CRACPE.
14/09 : FestiFAL : Atelier création pancartes pour la mobilisation du 22 septembre à Charleroi.
16/09 : Écoute de podcast à La Zone et bouffe populaire (Possiblement le café antifasciste du mois de septembre).
22/09 : Manifestation à Charleroi contre le centre fermé de Jumet.
Nous sommes de plus en plus nombreux à nous accorder sur le caractère invivable d'une société capitaliste placée sous l'égide d'une économie mondialisée, les crises environnementales qui durent ou encore la fatigue existentielle de l'individu désaffilié aux prises avec les institutions de la modernité et privé de son pouvoir d'agir.
La perception de l'urgence résulte tout autant de l'ampleur de la catastrophe qui touche désormais tous les aspects du vivant que de l'accélération du processus ou du sentiment d'impuissance qui l'accompagne. En défaut de solution nouvelle, nous nous recroquevillons sur de vieilles recettes en nourrissant l'espoir irréaliste d'un retour aux anciennes règles du jeu.
Les catastrophes ne sont pas à venir, elles sont advenues. Le désert gagne sur nos projets, nos désirs, nos modèles d'interprétation. Pour autant, devons-nous céder à l'indifférence ou au cynisme ? Pouvons-nous renoncer à notre pouvoir d'agir quand les contraintes écologiques qui s'exercent sur le monde semblent nous laisser si peu de marge de manœuvre ? Comment continuer à travailler à un horizon désirable alors que l'avenir même semble se dérober à toute promesse de changement positif ?
Pour aborder ces différentes questions et envisager les modalités d'une action à construire, nous vous invitons à participer à notre cycle d'activités intitulé "l'écologique quand il est trop tard".
